Situé à 40 minutes du centre-ville d'Ho Chi Minh, la Peace House est l'endroit où logent les bénévoles internationaux. Numéro 778/3 Nguyen Kiem. Un imposant portail marron foncé marque l'entrée du bâtiment. Derrière, sur trois étages se dresse une bâtisse couleur vert pistache. A l'intérieur l'équipement est sommaire. Le salon est composé de quatre canapés deparayés. C'est ici que les bénévoles se réunissent après leur journée de travail. Valérie, une bénévole française m'explique « le soir chacun va chercher à manger et on mange là ensemble. Après si on veut rester seul, on peut, on est obligé de rien ». Malgré tout, une synergie au sein du groupe se créer rapidement, ici, tous vivent la même expérience.

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Au rez-de-chaussé, se trouve la cuisine. Lieu de convivialité, certains s'adonnent quelques fois à préparer des repas pour le reste du groupe. Nous sommes un soir, et une animation se prépare. Au menu, c'est panne-cake banane. Valérie, native de l'île de la Réunion donne sa recette. Et c'est Moe et Momoko, deux bénévoles japonaises, et moi-même qui sommes à la tâche en tant que commis.

S'en suit des moments de rigolades et de convivialité, le tout dans la bonne humeur.

 

Pour accéder aux différentes chambres à coucher, les bénévoles doivent emprunter un grand escalier. Deux chambres par pallier avec dans chacune quatre lits. Les garçons et les filles sont séparés. A l'intérieur, pas de fioriture, seulement l'essentiel. Chaque pensionnaire a à sa disposition un lit à étage. La chambre n'a pas d'armoire. Le lit du haut sert de rangement pour la valise et les affaires pendant que celui du bas sert de couchage.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Un lieu de partage

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La Peace House est avant tout le lieu de vie de tous ces bénévoles. Kail, le coordinateur des projets sur place y est présent toute la journée jusque tard le soir.

Ici, les bénévoles viennent du monde entier. Chine, Japon, Allemagne, France ou Etats-Unis tous ont une culture différente. « Ce qui est bien ici dans la vie en communauté, c'est que l'on cohabite avec des gens totalement différents » me confie l'une des bénévoles. « Nos modes de vie, notre façon de nous comporter, nos traditions alimentaires, tout est différents ».

 

La Peace House est pour chaque bénévole venu se lancer dans l'un des projets, l'endroit qui les réunit tous. C'est donc ici que les soirs, beaucoup d'entre eux se regroupent dans le salon. Certains discutent, d'autres jouent aux cartes. Régulièrement des karaokés sont proposés par Kail « Ecoute Kail chanter. Il adore ça mais il chante très mal. N'y manque pas tu vas bien rigoler » m'explique d'un air moqueur Maurizio, un bénévole venu de Berlin. Certains chantent, d'autres dansent. Les autres rigolent et tous passent à chaque fois un bon moment.

Pendant ce temps, dans les étages, certains se font des confidences au coin d'un lit. Ils échangent leurs ressentis sur la journée qu'ils viennent de vivre. Une façon pour eux de mettre des mots sur les situations qu'ils ont pu être amenés à vivre. Cette écoute si nécessaire pour ces jeunes d'une vingtaine d'années amenés tous les jours a être confrontés surtout au malheur de ces dizaines d'enfants. Ces enfants qui n'ont pas eu autant de chance qu'eux dans la vie, qui ne demandent que de l'attention en échange de leurs sourires.